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Un transfert rapide vers l'ordinateur de Un transfert rapide vers l'ordinateur de l'exploitation

Des solutions d'apprentissage à distance et l'adoption de nouveaux langages pour les logiciels rendent possible l'échange de données entre PC et tracteur.

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Les données collectées sur le terminal en cabine sont prêtes à être transférées sur le PC de l'exploitation pour être traitées et stockées. De même, les informations préparées sur le PC comme les cartes de préconisation peuvent être transférées sur le terminal Isobus, pour être communiquées à l'outil. Dans les deux cas, le type d'information, le mode de transfert et le langage informatique employé sont autant d'obstacles à lever pour assurer un échange de données sans erreur.

TROIS GRANDES FAMILLES DE DONNÉES

La norme Isobus classe les données échangées en trois grandes catégories.

Il y a les tâches dites « de base ». Ce sont les données de documentation générale regroupant toutes les informations sur le travail réalisé, comme la surface travaillée, les quantités épandues, le nombre de balles pressées, leur taux d'humidité... Elles sont de type numérique et donc les plus simples à transférer et à traiter sur le PC.

Le second type de tâche concerne les informations géoréférencées, c'est-à-dire obtenues en recroisant les informations de l'outil et celles du GPS équipant le tracteur. C'est le type de données liées aux cartes de rendement, cartes de préconisation et repères de positionnement des balles pressées.

Le dernier type d'information est le plus complexe puisqu'il concerne la gestion des coupures de tronçons en recroisant les données GPS, le degré de chevauchement souhaité et la stratégie adoptée (plus ou moins d'engrais dans les zones fertiles, par exemple).

LA FRANCE ESQUIVE L'ISOXML

Chaque type de données possède son propre langage informatique. Dans le cas des tâches générales, l'Isobus définit le langage IsoXML comme celui qui doit être employé par les fabricants de terminaux et les éditeurs de logiciels. Seul problème, si cela fonctionne parfaitement en Allemagne, les spécialistes français du logiciel agricole utilisent un langage dit « propriétaire », c'est-à-dire qui leur est propre. Leur intérêt est de garder les clients dans leur giron, un peu à l'image d'Apple avec son environnement iOS. Pour l'agriculteur, cela signifie que les données collectées sur certains outils ne seront pas directement exploitables avec leur logiciel de gestion parcellaire ou de pilotage d'élevage. Seuls certains constructeurs proposent des versions compatibles avec ces logiciels. John Deere est ainsi capable de transférer les données de l'AMS vers les applications Isagri.

Cette incompatibilité des logiciels français est l'objet d'un bras de fer entre le syndicat des constructeurs Axema et celui des éditeurs de logiciels. Un conflit en phase de résolution depuis l'intégration des poids lourds de l'informatique dans les groupes de travail d'Axema.

Les deux autres types de données utilisent des formats très particuliers qui ne peuvent être exploités sans un logiciel spécifique.

Une fois le problème du langage réglé, il ne reste plus qu'à transférer les données. Selon les modèles de terminaux, cette opération est plus ou moins simple. Le chauffeur doit d'abord brancher une clé USB ou une carte SD directement sur le terminal ou sur une prise placée sur la console de droite du tracteur. Dans certains cas, il est possible de transférer les données par WiFi, Bluetooth ou GPRS.

LE E-LEARNING POUR MAITRISER LE TRANSFERT

Ensuite commencent les difficultés puisqu'il faut naviguer dans le terminal pour trouver le menu de transfert des données, choisir les formats de transmission, voire le mode (physique avec une clé ou par WiFi). Ce parcours est rarement intuitif. Il impose de bien maîtriser la navigation dans le terminal et de passer au travers des traductions parfois approximatives des systèmes, conçus à l'origine en anglais ou en allemand.

Afin de rendre plus accessible cette procédure de transfert, des logiciels d'apprentissage en ligne (ou e-learning) sont proposés par plusieurs constructeurs. Outre les réglages des machines, ils permettent grâce à des émulateurs de terminaux de s'entraîner à transférer les données et à choisir les paramètres d'enregistrement. Un bon moyen de maîtriser la technique sans prendre le risque de perdre de précieuses informations.

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